Le transport est l’un des secteurs les plus polluants en France. Voilà pourquoi, l’Etat œuvre à promouvoir le déplacement vert depuis déjà quelques années. Mais à priori, le bilan n’est pas très positif. En effet, le nombre de ventes de véhicules électriques a chuté depuis le début de l’année 2024. Curieux de savoir ce qui pourrait expliquer cette baisse ? Voici les raisons possibles décrites par Webuzzauto
Evolution du bonus écologique
Le bonus écologique est une aide financière destinée à encourager l’achat d’un véhicule propre comme une voiture électrique ou un véhicule hybride rechargeable. Ce coup de pouce de l’État varie en fonction des revenus du foyer. Mais fin 2023, le gouvernement a revu les règles du jeu… et pas forcément dans le bon sens.
La réforme du bonus écologique, entrée en vigueur fin 2023, a eu un impact négatif sur le marché des véhicules électriques et voitures hybrides. Les conditions d’accès se sont durcies, avec l’introduction d’un nouveau critère : le score environnemental. En clair, il ne suffit plus qu’un véhicule tout-électrique soit propre à l’usage : sa fabrication et son acheminement doivent aussi respecter des normes écologiques strictes. Résultat : choisir un type de véhicule devient un vrai casse-tête pour les acheteurs.
Autre mauvaise nouvelle : le montant du bonus a été revu à la baisse. Une réduction de 1 000 € a été appliquée, faisant passer l’aide de 5 000 € à 4 000 € pour les foyers les plus aisés. Un choix contesté, d’autant plus que le prix d’un véhicule électrique neuf reste élevé, notamment pour des modèles comme la Tesla, la Nissan Leaf ou encore les SUV électriques.

L’inflation freine l’achat de véhicules électriques
Avec la hausse généralisée des prix, de nombreux ménages français se retrouvent dans une situation financière tendue. Dans ce contexte, acheter une voiture électrique ou même un véhicule hybride rechargeable devient un projet difficilement réalisable. Ce qui était perçu comme une transition vers un véhicule propre est désormais un rêve lointain pour beaucoup. Pour ceux qui envisagent malgré tout un achat réfléchi, ce guide d’achat pour voitures électriques en 2024 permet de mieux comparer les modèles et les aides disponibles afin d’optimiser son investissement.
Cette tendance s’accentue avec la baisse du bonus écologique, rendant encore plus compliquée l’acquisition d’un véhicule électrique neuf comme une Tesla, une Nissan Leaf, ou même une citadine tout-électrique. Les consommateurs attendent désormais la sortie de nouveaux modèles à prix abordable, capables de concurrencer les véhicules thermiques et hybrides rechargeables.
La pression est désormais sur les constructeurs automobiles. Pour relancer le marché, ils devront proposer des motorisations électriques à un prix accessible, idéalement en dessous des 25 000 €. Cette stratégie est cruciale pour séduire les acheteurs tout en répondant aux enjeux de mobilité durable et de transition énergétique.
Suspension du leasing social : un frein supplémentaire à l’électrification du parc
La suspension du « leasing social » est un autre facteur qui explique la baisse des ventes de voitures électriques en ce début d’année. Ce dispositif de location avec option d’achat (LOA), lancé en décembre dernier par le président Emmanuel Macron, visait à faciliter l’accès à un véhicule électrique ou hybride pour les foyers modestes, à partir de 100 € par mois.
Si les objectifs initiaux ont été atteints avec plus de 50 000 dossiers validés, la mise en pause du programme a créé un vide sur le marché. Les consommateurs intéressés par une voiture propre — comme une citadine électrique, un SUV zéro émission ou une voiture hybride rechargeable — doivent désormais patienter.
Le ministre Christophe Béchu a toutefois annoncé qu’une seconde vague du leasing social serait relancée fin 2024. Une décision très attendue, qui pourrait relancer l’intérêt pour les véhicules électriques et hybrides, à condition que les motorisations disponibles restent accessibles et bien positionnées face aux modèles thermiques.
Bornes de recharge : un maillon faible de la mobilité électrique
L’insuffisance des bornes de recharge reste l’un des principaux freins à l’adoption massive des véhicules électriques en France. Malgré l’engouement croissant pour des voitures propres, le réseau de recharge reste mal réparti, notamment dans les zones rurales où l’accès aux stations de recharge est encore trop limité.
Pour encourager les copropriétaires à franchir le pas, le gouvernement a instauré le droit à la prise, une mesure facilitant l’installation de bornes de recharge individuelles dans les parkings collectifs. Toutefois, simplifier les démarches administratives ne suffit pas : le coût total — incluant l’achat, la pose et l’utilisation du dispositif — reste élevé et décourageant pour de nombreux foyers.
À cela s’ajoute une comparaison des coûts de consommation parfois défavorable : selon certaines situations, recharger un véhicule électrique peut s’avérer plus onéreux que faire le plein d’un véhicule thermique ou hybride. Une véritable stratégie d’investissement dans l’infrastructure de recharge est donc indispensable pour accélérer la transition vers des motorisations propres.
Un marché en transition : entre incertitude économique et attentes technologiques
En 2024, le marché de la mobilité électrique est à la croisée des chemins. Si les intentions d’achat restent fortes, les consommateurs attendent des garanties en matière de prix, autonomie, recharge et durabilité. Le tableau ci-dessous illustre les principaux facteurs de frein et les leviers de relance à surveiller pour les mois à venir :
Freins actuels | Perspectives d’évolution (2024-2025) |
---|---|
Coût élevé des véhicules électriques neufs | Baisse progressive des coûts de production |
Insuffisance des bornes de recharge | Déploiement accru de l’infrastructure de recharge |
Suspension temporaire du leasing social | Deuxième vague annoncée fin 2024 |
Réduction du bonus écologique | Ajustements possibles selon les objectifs climatiques |
Installation complexe en copropriété | Simplification légale via le “droit à la prise” |
Attente de nouveaux modèles abordables | Arrivée de véhicules à moins de 25 000 € dès 2025 |
Coût de recharge parfois peu compétitif | Amélioration des batteries et offres tarifaires dynamiques |
Manque de clarté sur les innovations à venir | Communication renforcée des constructeurs sur la R&D |
Faut-il investir dans une voiture électrique ? Les points clés à retenir
- Un choix stratégique à long terme : malgré les obstacles actuels, le véhicule électrique reste un investissement d’avenir, surtout avec l’arrivée de modèles plus abordables et l’amélioration du réseau de recharge prévue d’ici 2025.
- Impact écologique positif : en moyenne 50 g/km de CO₂ émis contre 120 g/km pour une voiture essence – un atout majeur pour répondre aux exigences climatiques.
- Économies sur le long terme : malgré un prix d’achat plus élevé (environ 40 000 €), les coûts de recharge (2 à 4 €/100 km) et d’entretien réduits compensent largement.
- Moins d’entretien : le moteur électrique, plus simple, limite les pannes et les interventions mécaniques coûteuses.
- Aides financières incitatives : bonus écologique jusqu’à 5 000 €, primes à la conversion, exonérations de taxes… autant de leviers pour réduire l’investissement initial.
- Autonomie encore limitée : entre 300 et 500 km selon les modèles – un frein pour certains usages longue distance.
- Infrastructure de recharge à améliorer : notamment dans les zones rurales, où les bornes sont encore peu nombreuses.
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FAQ : Tout comprendre sur la baisse des ventes de voitures électriques en 2024
1. Pourquoi les ventes de voitures électriques ont-elles diminué en 2024 ?
La baisse s’explique par la réduction du bonus écologique, l’inflation, la suspension du leasing social et un réseau de recharge encore insuffisant.
2. Le bonus écologique a-t-il un impact sur les ventes de véhicules électriques ?
Oui, la réforme du bonus écologique en 2024 a compliqué l’accès aux aides, freinant l’achat de voitures électriques neuves.
3. Est-ce le bon moment pour acheter une voiture électrique en France ?
Malgré les freins actuels, l’achat reste intéressant à long terme, notamment en raison des économies d’usage et de futures aides attendues.